Quel est le pouvoir calorifique du bois ?

Vous souhaitez remplacer vos appareils de chauffage actuels par un poêle ou une cheminée pour chauffer votre logement ? Vous n’avez pas envie de partir sur un chauffage avec une chaudière au gaz pour votre nouvelle maison et espérez plutôt profiter de l’énergie économique du bois comme combustible pour une cheminée à foyer ou bien partir sur des granules dans un poêle ? Vous avez pour ambition de combiner votre chaudière à un poêle ou une cheminée pour faire des économies d’énergie ? Il existe aujourd’hui de multiples façons de chauffer une habitation : le gaz, l’électricité, la géothermie, l’aérothermie, la pile à combustible… et bien sûr le bois ! Bois Énergie Nord fait le point pour vous sur ce combustible de qualité et plus particulièrement son pouvoir calorifique.

Qu’est-ce que le pouvoir calorifique ?

Également appelé chaleur de combustion, le pouvoir calorifique n’est autre que l’énergie maximale dégagée lors de la combustion complète d’un matériau comme le bois de chauffage par exemple, avec des conditions de pression et de température parfaites. Toutefois, le pouvoir calorifique tout comme son efficacité peut varier d’un combustible à l’autre et même au sein d’une catégorie de combustibles.

Bien différencier PCI et PCS

Pour bien comprendre l’énergie et le pouvoir calorifique, il convient de distinguer les deux notions suivantes :

Le PCI : le Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) correspond à l’énergie de combustion produite lorsque le bois se consume dans le poêle ou la cheminée.
Le PCS : le Pouvoir Calorifique Supérieur (PCS) renvoie à l’énergie de combustion des stères de bois dans le poêle ou la cheminée, additionnée à l’énergie produite par la condensation de la vapeur de l’eau présente dans le bois.

La première unité de mesure (PCI) est la plus couramment utilisée, car tous les systèmes de chauffage au bois ne disposent pas de la technologie nécessaire pour récupérer et profiter de l’énergie que peut générer la vapeur d’eau.

Les essences de bois et leur pouvoir calorifique

Toutes les essences de bois ne se valent pas lorsqu’il s’agit de les utiliser pour chauffer efficacement une maison ou un appartement. On peut ainsi les classer en trois principales catégories d’essence, à qualité variable :

Les bois à fort pouvoir calorifique : il s’agit du chêne, du hêtre, du frêne, de l’orme ou encore de l’érable. Le rendement est meilleur avec ces essences au bois dur : environ 2 000 kWh/mètre cube.

À savoir : le chêne est un bois dur et dense, il est donc l’une des essences qui produit le plus d’énergie.

Les bois à pouvoir calorifique moyen : il est question du châtaignier, de l’acacia et des fruitiers en général. Le rendement de ces essences est intéressant : 1 700 kWh/mètre cube.
Les bois à faible pouvoir calorifique : cela concerne tous les résineux (ex: le pin, l’épicéa, etc.) et certains feuillus (ex : le peuplier, le bouleau, le platane, etc.). Ces essences étant riches en sève, le bois a tendance à brûler très vite, mais aussi à encrasser les installations. Elles peuvent néanmoins être employées, à petite dose et quand la flamme est déjà bien lancée. Le rendement est de 600 kwh/mètre cube.

À noter : : quelle que soit l’essence de bois utilisée, il est fortement déconseillé d’utiliser du bois vert. Le taux d'humidité dans le bois varie entre 50% et 80% entre les essences s’il n’est pas sec !

Les bonnes conditions et le pouvoir calorifique

Voici ce qu’il faut savoir :

L’hygrométrie : Plus le taux d’humidité est élevé, moins le pouvoir calorifique est important. Un bois humide n’est pas idéal, car l’énergie produite va en partie servir à faire évaporer l’eau encore présente dans les bûches. Il est donc recommandé de brûler un bois avec 20% d’humidité maximum. Au-delà, il brûle moins bien, pollue l’air, encrasse le système et dégage bien évidemment moins de chaleur.

Bon à savoir : Il existe des appareils pour mesurer l’eau contenue dans le bois si vous décidez de vous procurer du bois d’une autre manière qu’en magasin spécialisé.

Pour information, un bois déchiqueté a besoin de deux années pour avoisiner les 20% d’humidité, si les conditions sont propices.

La taille : privilégiez des bûches légères et moins longues que le foyer. Mais attention, plus elles sont courtes et plus chères, elles coûtent. N’hésitez donc pas à acheter plus long et à débiter vous-même.
L’origine : attention au bois de chauffage que vous utilisez. Ne vous orientez pas vers un bois de récupération comme des cageots, du bois traité ou du bois flotté dont la qualité est douteuse et qui ne sont surtout pas prévus pour servir dans des cheminées ou des poêles à bois. Ils peuvent par ailleurs libérer des substances toxiques et encrasser l’appareil.

Le bois transformé : une alternative naturelle

Le bois de chauffage peut se présenter sous différentes formes :

Le bois densifié : aussi dénommé briquettes, plaquettes ou bûches calorifiques, il présente un pouvoir calorifique conséquent : environ 4600 kWh/tonne. Il est composé de sciure compressée, ce qui facilite l’allumage. Sa combustion est rapide et la chaleur élevée. Avec ses petites dimensions, ce type de bûches est également très facile à stocker.
Les granulés de bois : également connu sous le nom de pellets, la composition est relativement semblable au bois densifié. Destinés pour les poêles à bois, leur composition est on ne peut plus naturelle, car il n’y a pas de produits chimiques ajoutés. Et pour ce qui est du pouvoir calorifique, il est équivalent aux briquettes puisqu'il avoisine les 4600 kWh/tonne.